Un calme inquiétant [Libre !]

Syriadel était calme. Calme. Ce mot sonnait comme une autre langue pour elle. Son corps ne révélait aucune nervosité, son sang était une mer après un ouragan. Ces dernières années, sa vie avait été ébranlée par une suite d'événements inimaginables. Bien trop nombreux pour une personne normale. Même si elle n'était pas comme les autres, Syriadel ne supportait plus cette existence.

Adossée à sa machine, la Farïd apprécia ce calme auquel participaient quelques oiseaux et le murmure des arbres. Son cœur battait avec tellement de douceur qu'elle pensait qu'il n'existait plus. Elle s'était habituée à ses violentes pulsations. C'était... très perturbant. Elle avait peur que ce calme ne durerait qu'un instant à cause de sa malédiction. Cela faisait à peine quelques jours qu'elle avait quitté les Elfes et depuis, sa vie avait pris une nouvelle route. Elle n'allait pas la quitter tant qu'elle lui permettrait de savoir qui elle était. Elle avait fait une promesse et elle allait la tenir.

Quand la faim surgit, Syriadel fouilla dans son engin pour trouver quelques provisions que les Elfes lui avaient données. Elle sortit des fruits qui étaient enveloppés dans un tissu. Quand elle leva la tête, elle se figea à la vue d'une personne qui s'avançait vers elle.

Encore une journée en vie. Encore une journée à me demander quand les problèmes débarqueront. Pas que je les redoute, mais être un héro n'est pas de tout repos. Heureusement pour moi eheh ! Le côté négatif c'est que ces derniers temps à part chercher de quoi manger et me balad-*gargouillis d'ogre*. En parlant de ça je meurs de faim. Ça fait 2H que je marche dans cette clairière et- Mais ! Là bas ! C'est- Une femelle ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? Attends, ce sont des fruits ?! Ni une ni deux je m'avance vaillamment vers elle. "Bonjour jeune demoiselle ! Je suis un héro itinérant et je meurs de faim. Auriez vous une pomme à me donner, je suis prêt à vous aider en échange à accomplir n'importe quelle tâche ?" Je ponctuais ma phrase de mon plus beau sourire.

Un Elfe s'avançait vers Syriadel. Tiens... Il venait de Kaleanis ? Il n'y avait que cet endroit où elle pouvait voir des Elfes à proximité. Sans gène, il la salua et lui demanda si elle pouvait lui donner des fruits. Réticente, la Farïd se demanda s'il allait lui rester suffisamment de provisions après son partage.

- Euh..., commença-t-elle, incertaine.

Il était sacrément direct, lui ! Et en plus, il n'avait pas peur d'aborder une Farïd en pleine jungle. À ses manières, Syriadel devina qu'il était jeune. Peut-être même surprotégé et donc, imprudent. De plus, la race à laquelle elle appartenait ne l'avait pas surpris.

La Farïd regarda ses fruits. Elle savait qu'elle n'était pas une grosse mangeuse et décida de lui en donner un.

- Oh, ce n'est pas la peine ! s'exclama-t-elle, avec un sourire gêné, je n'ai besoin de rien. Vous pouvez prendre ce fruit. Mais, à vrai dire, ce sont des provisions de voyage et j'en aurais besoin.

Elle éplucha une banane pulpeuse.

- Vous venez de la cité pas loin d'ici ? Je ne vous ai pas vus, pourtant. Je m'appelle Syriadel, vous avez sans doute entendu parlé de moi.
En fait, j'étais plutôt visible à Kaleanis.

Je m'empressas de prendre la banane et de la fourrer dans ma bouche en une bouchée !

"F'est à dire que fe fui noufeau ifi" *glurp* "Je ne savais même pas qu'il y avait une cité pas loin d'ici. Même qui êtes vous ? Ou qu'est-ce que vous êtes ? Sans vouloir paraître désagréable bien sûr."

Cette jeune louve semble troublée, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.

"J'ai failli oublier, merci beaucoup pour la banane ! Vous êtes sûr que je ne peux rien pour vous ?"

Je la regarda avec un regard plein d'espoir traduisant mon envie palpable de repartir à l'aventure.

Même s'il parlait la bouche pleine, Syriadel comprit ce qu'il voulait dire. Ah, c'était un Elfe étranger. Et même pire qu'étranger puisqu'il ne connaissait pas à quelle espèce elle appartenait. La question ne la vexa pas mais la surprit beaucoup. Il n'avait jamais vu de Farïd alors qu'il n'habitait pas en Enarida ? Il vivait où, alors ?

- Ah... je suis une Farïd. Mon nom est Syriadel et je voyage beaucoup. Vous ne vivez pas dans cette jungle ? Vous venez d'où ?

Syriadel mangea sa banane sans quitter l'Elfe des yeux. Il semblait si sincère, si naturel. Impossible qu'il lui mente.

- Kaleanis est une grande cité elfique, pas loin d'ici. Je ne saurais indiquer le route. Comme vous pouvez le voir, on se perd facilement, ici. Et puis, impossible de la reconnaître à cause de ses bâtiments qui se confondent avec des arbres.

Sa question me heurta comme un rocher. J’essayais de ne rien laisser transparaître.

« Je viens des profondeurs. » Mon visage était soudain fermé.

J’espérais qu’elle ne me poserait pas plus de questions.
« Une Farïd vous dîtes ? Et bien enchanté Syriadel la Farïd voyageuse, je suis Warsir Théog, je suis un Drow, aussi appelés elfes noirs, et je voyage également beaucoup. » Lorsque je me suis présenté j’ai effectué une révérence.

Je commence à prendre une pose héroïque et dît enfin : « Je suis un Héro Itinérant et si vous l’acceptez, nous pourrions partir à l’aventure ensemble ? »

Syriadel manqua de s'étouffer avec sa banane quand l'étranger révéla sa vraie nature. Un Drow ? Sérieusement ? Ses couleurs étaient atypiques pour quelqu'un de son espèce. Qu'est-ce qu'il avait ? Une malformation ? Peu importe, elle avait devant elle un Elfe noir. Mais visiblement, il n'était ni noir de peau, ni de cœur. Mais que fait-il dans les Profondeurs, alors ?

- Je vois. Je vous êtes plutôt original pour un Drow. Enchanté, Warsig.

Mais elle avait fréquenté de nombreuses races, en allant au-delà de ses préjugés. Il y avait toujours quelqu'un de différent parmi eux. Aussi différent qu'un Drow à la peau blanche ou qu'une Farïd dans un milieu équatorial.

Voyager ensemble ? Syriadel ne refusait pas de la compagnie mais... il y avait cette malédiction. Warsig ne méritait d'être blessé mais il semblait enthousiaste à l'idée d'avoir un compagnon de voyage. De plus, il devait s'ennuyer sur ces terres. Peut-être que les grandes villes lui plairaient. Mais si elle entrait dans une colère noire sans prévenir ? Elle s'en voudrait tellement...

- Oh... je ne sais pas si c'est une bonne idée. Voyez-vous, j'ai très peu de place dans mon engin, dit-elle en tapotant son petit bateau volant.

Mais une idée lui vint en tête. Plus souriante, Syriadel déclara :

- Vous êtes perdu ? On pourrait quitter cette jungle ensemble. Et je pourrais vous mener vers des créatures plus civilisés et aimables. Vous avez de la chance que je ne juge pas selon l'espèce. Les Drows n'ont pas bonne réputation dans Féia, je vous déconseille de révéler votre véritable nature aux autres.

Et voilà. C’est pour ça que je ne veux pas révéler mon passé aux gens. Mais que leur dire ? Je suis une expérience ratée ? Un elfe ? Une shimère ?

« Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferais aucun mal si c’est ce qui vous préoccupe ! »
Bien évidemment un véritable Drow mal attentionné dirait la même chose. Hum…

« Pour preuve, si je vous voulais morte, vous seriez déjà par terre gisant dans votre sang » J’adoptais un regard très sérieux afin de bien lui faire comprendre que je ne plaisantais pas.
« Que dis-je… Vous me proposez votre aide et en remerciement je vous menace ahah mes racines Drow remontent on dirait, excusez-moi si je vous ai froissée ! » Mon visage redevint immédiatement affable.
« Oui, j’aimerais beaucoup que vous puissiez me ramener en ville ou quelque part où je pourrais partir en quête d’aventure ou d’une donzelle à sauver ahahah » Je pris une nouvelle fois une pose héroïque et m’esclaffais pendant quelques minutes.

Et toujours cette sensation qu'elle me cache quelque chose d'important...

Syriadel s'y attendait : l'Elfe (elle avait tellement de mal à l'appeler "Drow") fut blessé par ses paroles. Warsig ne voulait pas de mal à qui que ce soit. Quand il parla de ses racines sombres, il prit un air sérieux.

- Oui, je le sais bien. Je pense qu'un Drow comme beaucoup l'imaginent ne m'aurait pas demandé la permission pour avoir mes fruits.

De toute façon, c'est moi qui aurais plus de chance de te massacrer, songea-t-elle. À cette pensée, elle sentit la peur lui nouer le ventre alors qu'elle affichait un sourire réconfortant. N'y pense pas où tu vas finir par péter un câble ! Si seulement c'était si simple...

- C'est pas en Enarida qu'il y aurait des donzelles à sauver. Elles sont beaucoup trop sauvages, ici. Je pourrais vous ramener sur des embarcadères. Vous pourrez allez voir des marins pour qu'ils vous amènent en Irracya !

Sans plus tarder, Syriadel monta à l'avant de son engin. Les ailes se déployèrent et battirent comme celles d'une libellule. Les mains sur la barre, elle invita Warsig :

- Vous pouvez monter derrière moi, dans ma cabine. Comme vous pouvez le voir, mon engin ne peut abriter qu'une personne mais on pourra s'arranger.

Rien qu'à l'idée de se retrouver à l'étroit, coller à une fourrure si soyeuse, le sang de Warzi ne fît qu'un tour.

"Bien sûr, je monte tout de suite ! Encore merci de votre aide !" lui dit-elle en souriant.

Je grimpais à bord avec fougue et tenta de trouver une position semi-confortable dans cet espace restreint. Ça y est, maintenant la machine est lancée, plus de retour en arrière, je vais enfin commencer mon aventure.

Cette idée lui emplit l'esprit d'un bonheur profond et excitant.

- Bien. Alors, allons-y !

L'engin s'éleva et s'élança. Il grogna un peu face au poids, pourtant léger, des deux passagers. Il n'avait pas l'habitude d'avoir une deuxième personne à bord mais Syriadel n'eut pas de mal à le contrôler. Quand ils quittèrent la jungle, la machine monta plus haut et accéléra sa course au-dessus des arbres.

- Enarida est magnifique, vu d'ici ! cria Syriadel, le vent dans les oreilles. J'aime toujours autant survoler ces terres !

Direction le Nord ! Syriadel n'avait pas besoin de sa boussole. Les Tours argentées qui s'élevaient au loin lui montraient le chemin. Les Anges seraient surpris de rencontrer un petit vaisseau volant mais tant qu'ils ne s'arrêtaient pas, ils ne viendront pas les interroger. Le temps était radieux et rien ne semblait perturber leur voyage.

C'était la première fois que je montais dans l'un de ces engins et pour dire vrais, le bruit de la machine ne m'a pas vraiment rassuré.

J'entendais Syriadel baragouiner quelque chose d'inaudible à cause du vent mais je décidais de lui répondre malgré tout.

"Moi aussi j'adore les pommes de terres !" j'accompagnais ma phrase d'un grand sourire dans l'espoir de ne pas la froisser.

Nous nous dirigions vers de grandes tours argentées, je n'avais jamais rien vu d'aussi beau.

- Ah... d'accord. C'est bon les patates, oui ! répondit Syriadel, surprise par le changement de sujet.

Elle allait devoir se passer de patates durant son voyage. En Enarida, elle ne savait pas si elle pouvait en trouver.

Les deux voyageurs passèrent devant les Tours argentés. Quelques anges battaient des ailes aux alentours et les remarquèrent. Syriadel espéra que l'un d'eux ne les arrêtera pas. Mais elle remarqua qu'elle tournait un peu trop près autour de leurs habitations. L'une des créatures ailées fronça les sourcils et alla à sa rencontre, avec un de ses compagnons.

- Merde ! jura la Farïd.

Bon, elle allait devoir s'expliquer. Elle priait pour ne pas être trop questionnée. Les Anges la suivirent alors qu'elle se posa sur le sol, aux pieds des tours.

- Bonjour, étrangers, les salua le premier, qu'est-ce que vous faites près des Tours de Nytariel ?
- Nous ne vous voulons aucun mal, rassura le second, mais les Anges sont très inquiets de voir une semi-renarde bleue au commande d'une machine volante... avec un Elfe ?

Lorsque je vis les anges approcher et la réaction de Syriadel, je décidais de prendre les choses en mains.

"Bonjour nobles Anges, nous ne sommes que de passages dans votre contrée et ne cherchons en aucun cas à causer quelque sorte de problème que ce soit" Mon ton était un peu criard à cause du bruit de la machine mais j'essayais de garder une certaine forme amicale.

"Je me prénomme Warsir et voici Syriadel, que pouvons-nous faire pour vous aiguiller ?" Je fais un petit geste de la main pour désigner mon nouveau compagnon renard.

J'espère qu'ils nous laisseront passer car dans les airs je ne vaux pas mieux qu'une pierre dans un précipice.

Le mieux serait peut-être de laisser Warsig gérer la situation. Syriadel s'énerverait trop vite. Déjà agacée pour avoir été interrompue dans son envol, elle ne voulait pas que les choses empirent. Et les choses allaient vraiment empirer si elle tentait d'en finir vite.

Et son sang bouillonnait de nouveau. Syriadel prit une grande inspiration pour se calmer. Elle opina de la tête aux paroles de Warsig. Si le deuxième Ange disait vrai, ils allaient les laisser continuer leur chemin.

Par simple précaution, la machine avait atterri. La Farïd sentit ses mains trembler quand les Anges insistèrent encore plus.

- Que faites-vous ici, précisément ? répéta le premier Ange aux cheveux d'argent, les machines sont interdites près de nos Tours.

Allez vous faire foutre ! hurla intérieurement Syriadel. Elle s'énervait encore pour rien. Le deuxième Ange, celui aux cheveux blonds et aux yeux bleus comme le ciel, remarqua la rage qui naissait dans son regard.

- Nous n'apprécions la visite imprévue de deux parfaits inconnus, dit-il avec froideur, et surtout, d'étrangers venant hors des terres d'Enarida.

Les mains de Syriadel se crispèrent sur la barre et ses crocs se serrèrent. À ce stade, elle ne pouvait se calmer. Ça y est, ça recommence... Ses dernières pensées l'effleurèrent. Elle espéra au moins que sa malédiction se calmerait avant de blesser Warsir.

Avant que l'Elfe n'intervienne, la Farïd dégaina sa rapière et bondit sur l'un des Anges, totalement hors de contrôle.

[Hors RP : Tu peux contrôler les Anges ]

[Hors rp : Je n'y connais rien au système de combat ^^ ah et c'est Warsir pas Warsig ]

Je le sentais que ça allait partir en vrille... Tant pis, au moins on est le pied à terre. Ni une ni deux Warsir dégaina sa Goultarde (fameuse épée brisée) et se jeta sur le deuxième ange.

L'ange pris par surprise essaya de contrée sa première attaque mais l'épée vint se loger dans son flanc. Une gerbe de sang éclaboussa par terre. L'ange donna un coup de lance pour repousser Warsir qui fût projeter sur le rebord de la tour. Il dû faire quelque gestes d'équilibriste (ce qui n'était de toute évidence pas son fort) pour ne pas tomber.

"Wouf ! S'en était moins une" dit Warsir fixant le vide.

Mais l'ange qui avait déjà pris le contre-coup, s'élança sur Warsir qui esquiva de justesse.

"Ah ah ! Alors c'est qui le plus malin maintenant !" que ne fût sa stupeur lorsqu'il se rendit compte que l'ange volait au dessus du vide sans le moindre effort.
"J'avais pas vraiment prévu ça..."dit-il l'air dépité.

[Ah excuse-moi, je ne sais pas pourquoi je le voyais avec un g ^^. Sinon, pour les combats, on est fairplay. Je ne prévois pas de grosses bastons dans ce rp -qui sont totalement improvisées, donc pas d'inquiétude. C'est juste pour mouvementer un peu les choses et exploiter nos persos]

Dans un élan de rage, Syriadel abîma l'aile de sa victime. Les plumes se coupèrent et s'éparpillèrent comme des morceaux de papiers. Tandis que Warsir s'occupait du deuxième, la Farïd était concentrée sur son combat, comme s'il n'y avait qu'elle et son ennemi au monde. Malgré son aile qui saignait, l'Ange para les attaques sauvages de l'étrangère. Syriadel grogna et ses coups se firent plus violents à chaque fois qu'elle le manquait. Les épées s'entrechoquèrent et donnèrent l'impression qu'elles allaient se briser. L'Ange envoya un coup d'aile à son ennemie qui roula derrière sa machine. Sa rapière se planta dans le sol. L'être ailé fondit sur la Farïd qui se releva et bondit sur lui. Agrippée à lui, elle planta ses crocs dans son cou mais sentit une vive douleur dans sa côte. Elle et son adversaire tombèrent, tous deux blessés.

Syriadel se redressa, une main sur sa côte saignante. Un feu se propagea dans son corps et lui décrocha un râle plaintif et colérique. Elle s'appuya sur sa rapière, les yeux rivés sur l'Ange qui s'étranglait et se noyait dans son sang. Trop faible pour l'achever, elle se tourna vers Warsir et le second ennemi qui s'était élancé dans les airs. Sous l'emprise de la malédiction, Syriadel ne voyait que deux ombres dans un désert rouge.

L'Ange fixait maintenant Warsir de toute sa rage et s'apprêtais à s'élancer, mais avant qu'il puisse ne faire quoique ce soit Warsir tira de toute ses forces sur la chaîne qui menait directement à Goultarde encore plantée dans le flan de l'ange.

Celui-ci fût alors happer directement vers Warsir mais fît battre ses ailes, un vent violent fît trébucher Warsir et délogea la lame. L'ange fondît sur l'elfe avec sa lance.

Warsir eu juste le temps de tirer sa chaîne encore une fois pour pouvoir bloquer la lance. Sa pointe se trouvait à quelques millimètres de son visage.

Je suis dans de beau draps, pensa-t-il alors qu'il s'efforçait de maintenir la lance à distance. Il jeta un regard à Syriadel qui gisait partiellement dans son sang. Cela l'énerva au plus haut point et il décida qu'il était temps d'utiliser ses multi-bras.

"Très bien gnnnn... Tu... L'auras... Vouluuu ! GRAAAAAAAAAH !" Dans un cri de rage deux bras ensanglantée poussèrent sur les épaules de l'elfe. Il assomma la créature, se releva et couru vers la louve pour l'aider.

L'adversaire de Syriadel s'étrangla avant de s'immobiliser. Devant elle, les deux ombres s'affrontaient et l'une d'elle s'effondra sous les coups de son ennemi. Le vainqueur courut vers la Farïd. Encore sous l'emprise de la malédiction, elle donna un coup de dent dans le vide pour le croquer.

Et... tout redevint clair. La vision de Syriadel se troubla, éblouie par ce monde. Elle prit conscience de son corps dans l'espace. La douleur la réveilla et la fit gémir. Elle réalisa avec effroi que ses doigts et ses vêtements étaient souillés de sang. Affolée, elle épia les environs et vit les deux Anges inertes. La tête sur le point d'exploser, Syriadel gémit de plus belle.

- Merde... merde... non... c'est pas possible.

Secouée de tremblements, elle ne put retenir ses larmes.

- Je n'voulais pas, putain ! hurla-t-elle, je n'voulais pas ce qui est arrivé...

En courant vers Syriadel je me rendît compte que son expression était indescriptible, comme dénuée d'émotions.  

Lorsque je fût assez prêt pour lui parler je lançais un "Tout va bien pour toi ?"
Elle se retourna alors vers moi, les yeux livides et fixés sur moi. "Crac !"
C'était le bruit de mes côtés craquelant sous la force de la mâchoire de la louve.

Épuisé par le combat précédent, je m'écroulais en embrassant Syriadel.
"Tout..." uh uh "Tout vas bien se..." uh uh guh ! Je crache du sang.
"Tout va bien se passer Syria."

Ce furent mes derniers mots avant de m'évanouir à cause de la perte importante de sang et l'épuisement.

Warsir était dans un état encore plus critique que celui de Syriadel. Le jeune Elfe s'écroula après l'avoir embrassée. Surprise et horriblement gênée, la Farïd se redressa vivement malgré la douleur. Non, il n'avait pas le droit ! Personne ne devait tomber amoureux d'elle ! Furieuse, elle regarda Warsir qui gisait dans son sang. La malédiction n'allait pas revenir de sitôt, elle le savait. Il avait peut-être fait une faute, mais elle n'allait pas le laisser dans cet état. Mais s'il pensait que... ? Non, elle allait trouver quelqu'un qui puisse les aider.

Syriadel examina sa propre plaie. L'Ange n'avait fait que la taillader et non la transpercer. Elle pouvait voler mais à ras du sol. Elle savait aussi que des Nains travaillaient au-delà des montagnes. Elle avait eu des problèmes avec ceux de Telrir et espérait qu'on ne la reconnaisse pas. Mais elle n'avait pas le choix. Les Elfes de Saluën étaient trop loin et les Anges n'allaient pas les aider.

Syriadel se dirigea vers son vaisseau et attrapa un morceau de tissu dans un coffre. Elle le roula en boule et le plongea dans une flaque pour éponger sa plaie. Gémissante, elle angoissa quand elle vit l'étoffe devenir rouge. Elle en saisit une autre pour se faire un bandage. Elle plaça ensuite Warsir dans sa cabine, saisit la barre et démarra.

- Okay, ne t'inquiète pas. J'ai peut-être une idée.

La côte hurlante sous la douleur, Syriadel réussit tout de même à décoller et fonça vers les montagnes. Après les avoir passées, elle aperçut un campement nain. Une once d'espoir naquit en elle et elle se rapprocha du sol, se déposant avec brutalité. La Farïd étouffa un cri à cause de sa blessure et se dirigea à la hâte vers des Nains qui s'étaient tournés vers les deux étrangers.

- S'il vous plaît ! Nous avons eu la malchance de rencontrer des Drows et nous sommes blessés ! Mon ami est mourant ! Vous avez un guérisseur parmi vous ?

Son état réussit à les convaincre mais Syriadel devina qu'elle allait être bombardée de questions à leurs regards surpris.

[Comme ton perso est évanoui, tu as besoin que je rallonge mon post jusqu'au traitement des blessures ou ça ira ?]

[Oui au poins jusqu'à ce que je puisse bouger comme il faut ^^ en attendant je vais marmonner des trucs délirants.]

"Les drows sont mauvais..." Warsir ne cessait de répéter cette phrase en boucle. Syriadel eu peur pendant un moment que cela les trahisse mais le guérisseur lui assurait qu'il délirait totalement. Du reste il était totalement inconscient et se promenait des les limbes de l'inconscient.

[D'accord ! Attention à ne pas contrôler mon perso. Bon, tu as décrit un ressenti qui était juste mais comme je ne l'ai pas précisé, je te préviens quand même (puis, bon, ce n'est pas si grave là) ^^]

Syriadel fut soignée par le guérisseur. Elle craignit d'être reconnue car le Nain la dévisageait. Mais c'était à cause de sa race, non à cause de ses crimes dans l'archipel Telrir. Alors qu'il traitait sa plaie, il lui posa quelques questions sur sa présence et sur l'attaque. Syriadel s'enfonça dans son histoire d'attaque de Drows et resta floue sur sa présence. Pourtant, le guérisseur ne chercha pas plus d'informations.

Alors que Warsir se reposait, Syriadel s'occupait de son vaisseau. À son grand soulagement, l'atterrissage ne l'avait pas endommagé. Elle lava les quelques gouttes de sang et traces de végétation. Puis, ses yeux se posèrent dans la petite maison où se reposait Warsir. Tout s'était passé trop vite et son cœur battait encore avec nervosité. Sans plus tarder, elle fouilla dans sa cabine, sortit une feuille qui était à portée de main et écrivit :


La Farïd livra la lettre au guérisseur et le remercia. Puis, elle monta dans son engin et démarra.

[désolé pour l'attente, mon pc a planté et j'ai dû l'emmener à la réparation ^^]

Quelques jours passèrent... Pour Warsir l'impression de quelques mois.

A son réveil il fût surpris de constater que personne n'étais dans sa hutte. Il regarda son torse pour ne remarquer que des bandages tâchés de sang. Il tira sur le bandage et vu que sa peau était net et souple comme d'habitude. Les blessures avaient guéries sans laisser de trace. Ses capacités régénérative prouvaient encore une fois leur efficacité.

Un vive brouillard occupait ses pensées, soudain un flash ! Des anges, une bataille, une amie, une morsure puis... Le néant. Syriadel ! Où est-elle ? Il faut que j'aille lui parler !

Ni une ni deux, il se levait et sortait de la hutte. Quelques villageois penaud le regardait d'un air ahurit. Un homme plus vieux, semblant érudit aux arts de la médecine s'approchait de lui.

"Vous êtes enfin sur pied jeune homme !" dit-il d'un ton aimable.

"Oui, oui, je... Je cherche mon amie, grande, ressemble à une louve, a un pelage bleu ?"

"Votre amie nous a quitté il y a de cela quelques jours déjà. Envolé dans son engin à moteur."

Elle est partie sans moi ?! Pourquoi ferait-elle ça ?

"Elle nous a également laissé ce mot pour vous." Le vieil homme tendait un petit morceau de parchemin.

Je le lisais attentivement. Tandis que chaque mots résonnaient dans ma tête, mes derniers souvenirs me revinrent en mémoire, plus précisément.
Je vois... Elle est partie.

"Très bien. Merci pour votre aide, mais puis-je vous demander une dernière faveur ?"
"Oh, je n'ai été pratiquement d'aucun soutien, votre corps est merveilleux et a guéri presque tout seul. Que désirez-vous ?"
"J'aimerais marcher vers le nord pour y prendre un bateau, pouvez-vous me donner une carte menant à l’embarcadère et quelques provisions et je ne vous importunerais plus."
"Bien sûr, je vais demander ça au chasseur de notre clan, il se fera un plaisir de vous fournir le nécessaire à votre départ."

Voilà. J'étais reparti vers l'aventure. Avec un petit pincement au coeur sachant que Syriadel était persuadée que je lui en voulais alors qu'en vérité pas le moins du monde. Je la considérais toujours de la même manière que lorsque nous nous somme rencontré. Comme un compagnon de route, une alliée, une amie. J'avais tout de même espoir que nous nous recroisions un jour.

[C'est pas grave j'envoie le sujet aux archives, maintenant qu'il est terminé ]