La Nuit Rouge

Origines

La Nuit Rouge, événement céleste aussi appelé Layl Raat, intervient tous les ans au moment du solstice d'hiver dans l'archipel thare et est d'autant plus visible qu'on s'approche de l'hémisphère Sud. Alors que celui-ci connaît sa plus longue exposition solaire de l'an, l'hémisphère Nord, lui, atteint la plus courte, ce qui lui permet de profiter des rayonnements du soleil rouge qui éclaire Enarida pour seulement trois heures de pleines ténèbres hivernales. C'est ce phénomène qui a inspiré la fondation de leur ordre aux moines Astrions, les premiers à avoir fêté l'alternance entre les deux soleils. Le soleil rouge est nommé selon le premier dieu tombé, Hamraal, et les rumeurs qui ont précédé sa découverte marquent son rayonnement comme celui de "l'autre côté" où tout ce qui est devient son contraire.

Rituels

Les esclaves se voient offrir une série de biscuits creux aux amandes dont un seul contient une petite perle en céramique, signifiant son affranchissement à la fin des festivités. Le temps de celles-ci, toutefois, il devra servir chacun des autres esclaves du logis comme s'ils étaient son propre maître.

C'est aussi une période à laquelle maîtres comme esclaves peuvent sortir au soir vêtus l'un comme l'autre de noir et de masques ou bien grimés, sans (en théorie) devoir craindre de représailles, et ainsi profiter des différents domaines où sont organisées des réceptions plus ou moins débridés.

En plus de ces quelques électrons libres, plusieurs autres individus font ainsi le tour des domaines, des quartiers et des foyers qui ont laissé leurs portes ouvertes aux oiseaux de nuit et autres fêtards : les moines astrions font quelques quêtes et démonstrations avant la nuit la plus noire où ils s'exposent au cœur de Cestra partout où ils sont invités, les seuls pratiquement à ne pas de masquer ou se grimer et à porter l'étoile rouge qui leur donne une certaine autorité ; puis aussi les mages étudiants, chair moins honorable.

Les étudiants sortent chacune des nuits qui font la Nuit Rouge pour commettre autant d'exactions qui leur est possible d'en inventer, s'adonnent à tous les menus plaisirs qu'ils peuvent se permettre et, sur le système qui permet d'affranchir normalement un esclave à la fin des festivités, choisissent eux leur Hamraal : en sommes, celui d'entre-eux qui contre les pleins pouvoirs sur le petit groupe qui l'entoure accepte de prendre sur lui l'intégralité des retombées de ce qu'il se passera pendant les fêtes et qui seront du fait des étudiants sous ses ordres.

Tradition moins courante, les femmes sont autorisées ces seules nuits de l'année à tromper leur époux sans craindre quelque vengeance de leur part, grimées ou masquées, courant de domaine en domaine.